Défiscaliser avec de l’immobilier physique, c’est possible, mais particulièrement contraignant. Or, il existe une autre manière bien plus intéressante et sans prise de tête pour réduire votre imposition au moyen de l’immobilier : les SCPI fiscales. Celles-ci constituent aussi un excellent outil de diversification. Cependant, à qui s’adressent-elles et comment en tirer réellement profit ?
Les SCPI : un placement pour le grand public
Avant tout, sachez que les SCPI sont destinées au grand public. Ce sont des placements pierre-papier qui sont gérés par des opérateurs spécialisés dans l’exploitation immobilière. Leurs atouts :
- un marché réglementé et régulièrement contrôlé par l’Autorité des marchés financiers (AMF)
- une gestion totalement prise en main par l’opérateur – qui doit alors avoir reçu l’agrément de l’AMF
- la production de dividendes qui sont les parts des recettes locatives : les immeubles de la SCPI sont en effet loués par des professionnels et des ménages ayant souscrit à des baux sécurisés
- un rendement avoisinant les 4.2% pour l’ensemble de toutes les SCPI
- une extrême diversification de leur parc : en termes de répartition géographique, de typologie et de profil de locataires
- un marché peu soumis aux fluctuations, à la différence des actifs boursiers
Les SCPI : de l’immobilier dans votre poche
Ainsi, avec les SCPI, nul besoin de débloquer une somme faramineuse pour financer un bien physique. Vous profitez de tous les atouts de ce dernier en souscrivant seulement à un titre de propriété, qu’est la SCPI. Il s’agit plus précisément d’une part de société donnant lieu à des dividendes et, en fonction du type de la SCPI, d’une réduction d’impôt. Ce que nous aborderons dans les lignes qui suivent.
Les SCPI fiscales pour des investisseurs fortement imposés
Les SCPI fiscales font partie d’une sous-famille bien distincte des SCPI. En plus de produire des dividendes, elles sont aussi un excellent outil pour gommer une partie de vos impôts, à condition de tenir compte de certains paramètres, toutefois.
Parmi ces derniers : votre charge fiscale. Si vous êtes faiblement imposé, il vaut mieux vous tourner vers les SCPI de rendement qui sont plus intéressantes du point de vue performances : plus de 4%, voire plus de 6% pour certaines SCPI innovantes. En revanche, les SCPI fiscales génèrent un rendement moins attractif certes (3.2%), mais sont adaptées aux investisseurs à forte imposition.
Veillez dans ce cas, à bien déterminer votre besoin en défiscalisation et choisir le dispositif le plus adapté. Vous avez en effet le choix entre les SCPI Pinel, Malraux, de déficit foncier ou Denormandie. Les taux de défiscalisation diffèrent selon le dispositif. Il en est de même avec le patrimoine : des immeubles neufs pour les SCPI Pinel et des biens anciens à rénover pour les 3 autres – dont des immeubles à caractère patrimonial pour les SCPI Malraux.
Il est donc prudent de planifier des simulations afin de valider votre choix, en plus de déterminer le rendement final de votre investissement.
Diversifier votre portefeuille de SCPI fiscales
La meilleure manière de tirer profit de tous les avantages issus des SCPI fiscales serait d’opter pour la diversification. Suite aux simulations réalisées, vous sélectionnerez alors celles qui rejoindront votre portefeuille afin de répondre à vos objectifs de défiscalisation de manière sécurisée et optimisée.
À noter qu’il existe d’autres types de SCPI vous permettant également d’alléger votre charge fiscale : ce sont les SCPI en démembrement. Celles-ci sont déclinées en 2 catégories : celles en usufruit et celles en nue-propriété. La diversification peut aussi être effectuée à ce niveau, sachant que la durée minimale de détention des parts, pour ces dernières, est de plus de 15 ans. Ce, afin de profiter d’une importante décote sur le prix à l’acquisition.